Altérations du visage : quand le regard des autres devient une douleur en plus
C’est quoi, exactement ?
Les altérations du visage peuvent avoir différentes origines :
Malformation congénitale
Paralysie faciale
Accident, brûlure, opération
Traitement médical lourd (ex. : cancer)
Elles ne disent rien sur la personne.
Mais dans notre société, elles parlent à sa place.
Avant même qu’elle ait le temps de dire un mot.
Ce que vivent ces personnes au quotidien
Des regards insistants
Des questions déplacées
Des silences gênés
Parfois, des moqueries ou du rejet
Et très souvent… une solitude pesante
Même dans les milieux pro, médicaux ou scolaires, ces personnes doivent justifier leur apparence, expliquer, rassurer, anticiper.
Et certains évitent même de sortir. Pas par honte de leur visage.
Mais par peur du regard des autres.
Pourquoi c’est important d’en parler
Parce qu’on associe encore “visage” à “normalité”.
À “accueillant”, “beau”, “présentable”.
Mais qui définit ce qui est acceptable ?
L’altération faciale ne change pas qui on est, ce qu’on ressent, ce qu’on pense, ce qu’on peut apporter.
Mais elle devient une barrière sociale invisible dès qu’on est dehors.
Ce que ça dit de notre société
La société tolère très mal ce qui sort du cadre esthétique attendu.
Elle donne une valeur morale à l’apparence :
Beau = crédible, aimable, intégré
Différent = à questionner, à éviter, à corriger
On parle de diversité, mais on oublie les visages altérés dans les médias, au cinéma, dans les pubs, à l’école.
Et pourtant, ils existent.
Et ils méritent d’être vus autrement qu’à travers la gêne.
Conclusion
Avoir une altération du visage, ce n’est pas “faire peur”.
Ce n’est pas “devoir s’expliquer”.
C’est juste vivre dans un monde qui refuse encore de séparer l’apparence de la valeur humaine.
Changer le regard, ça commence par questionner le nôtre.
Catégories
Apparence & société
Discrimination silencieuse
Santé visible
Esthétique & normes
Regard social
Sources & références
Fondation des Gueules Cassées – www.gueules-cassees.asso.fr
TED Talk : Robert Hoge – “Ugly: It’s a beautiful word”
Article – The Guardian : “What it's like to live with a facial disfigurement”
Livres : Lucy Grealy – Autobiography of a Face ; R.J. Palacio – Wonder (et le film adapté)